En ce 23 juin 2014, on ne pouvait être à plus de 7000 km du Québec sans souligner notre fête nationale! Armées de nos tattoos à l'effigie de la province, nous avons une pensée spéciale pour tous nos compatriotes québécois en cette veille de la Saint-Jean-Baptiste...Profitez-en bien ! :)  

Un beau dimanche ensoleillé au parc Bangr Wéogo

Hier après midi, dimanche 22 juin, Sophie et moi avons été nous balader au parc Bangr Wéogo en compagnie de Nafi, Rosine, Bernard, Jacques et Ahmed. 

Ce moment fut extraordinaire et une excellente façon de conclure le week-end. 

Ce parc urbain d'une grandeur de 240 h est réputé pour ses crocodiles et sa verdure. C'est un espace de loisirs et de détente qui lutte contre la désertification et la pollution omniprésente au Burkina Faso. Il représente "le poumon salvateur" de Ouagadougou. 

L'ambiance dans le parc était magique: les gens "pic-nikaient" tout en dansant au son du "coupé décalé". 

Suite au "pic-nik" et à une bonne marche dans le parc, Sophie, Bernard & moi avons décidé d'être un peu téméraires et nous avons escaladé quelques sculptures. Voici quelques clichés de nos aventures dans les airs!

Un peu de "tourisme" fut bien apprécié par Sophie et moi. Nous gardons donc de très beaux souvenirs du parc Bangr Wéogo :) À bientôt!

Cérémonie en mémoire des grands-parents d'accueil

Lundi le 16 mai se déroulait une grande fête à Paspanga, là où je réside pour les prochains mois.
Cette cérémonie a lieu à chaque année en mémoire du décès des parents de mon papa d'accueil.
Par ailleurs, la maison où j'habite est la résidence familiale et puisque mon père d'accueil est le benjamin de la famille; c'est revenu à lui d'y rester et d'y installer sa famille.

La veille de la fête, tout le monde s'attelait à la tâche. En passant par la confection du Tô à la cuisson des galettes de Mil, je me suis vite rendue compte qu'on ne manquerait pas de nourriture ! Me voici justement en train de brasser le Tô...je dois avouer que c'est tout qu'un exercice !









La journée de la fête a débuté avec une cérémonie musulmane puisque c'est la religion pratiquée dans la famille. Par la suite, les festivités pouvaient commencées! La nourriture abondait et les discussions étaient animées! Durant la journée, il y a eu un sacrifice de 2 chèvres en l'honneur des parents décédés. Ma curiosité l'a emporté et j'ai assisté à la scène qui à ma grande surprise s'est déroulée tout en douceur.

Sur cette photo, on voit ma mère d'accueil qui se tient debout tout à droite :)









Bref, On a toutes bien profité de la fête et sommes reparties le bedon bien plein :)

Buayaba

Il y a maintenant 2 semaines que nous avons commencé à travailler dans nos entreprises. Pour notre part, à moi et Éli, notre début au sain de Buayaba fut très productif et occupé ! Ouf ! Travailler dans cette chaleur n’est pas toujours chose facile, mais nos projets sont motivants et nos collègues sont très sympathiques! Pour ceux qui se demande : «Mais qu’est-ce qu’on peut bien faire en  communication/marketing au Burkina Faso? », la réponse est la suivante : Réécrire des communiqués de presse, créer de toutes pièces des invitations pour une semaine commerciale (le contenu et graphisme), repenser le plan de commandite de cette dite semaine et concevoir des capsules vidéos promotionnelles des diverses activités de l’entreprise (conceptualisation, entrevues, montage, etc).  

Chez Buayaba, nous avons été surprises de voir à quel point les activités ne se limitent pas à la production de beurre de karité. La coopérative a pour but d’accompagner les femmes et les enfants dans plusieurs domaines! Buayaba aide les enfants orphelins du VIH à payer leurs frais de scolarité, organisent des formations d’alphabétisation pour les femmes, appui l’assainissement des ordures dans le secteur, offre du crédit aux femmes qui veulent lancer leur association, donne des séances d’informations sur les droits des femmes et des jeunes filles et plus encore! 

C’est impressionnant de voir la présidente (A.K.A notre mère d’accueil) assister à 12 rencontres par jour, être impliquée dans sa communauté, participer à tous les évènements de socialisation de la ville, en plus de faire partie d’un groupe politique, d’une famille de 10 personnes et de s’occuper de 2 stagiaires canadiennes qui tombent malades !! Bref, moi et Éli avons décrété que les femmes africaines, du moins celles que l’on côtoie, travaillaient beaucoup plus fort que beaucoup de femmes québécoises et qu’en plus d’être des femmes d’affaires, elles sont les mamans de multiples enfants! Disons qu’en voyant ça aller, on oublie vite nos petits caprices de Nord-Américaine!

Tout ça pour dire que nous sommes très heureuses de faire partie de l’entreprise Buayaba et de la famille Ouedraogo! Pour ma part, le tournage des capsules et la rencontre avec les femmes, les enfants et les gens qui participent au sain développement de la communauté m’inspirent et me motive beaucoup! J’ai déjà hâte au prochain tournage !

Prochaine étape, la visite d’une production de beurre de karité ! Hiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!

Yellé Cabé! a.k.a Pas de problème!

Pas tout à fait 2 semaines à Ouaga et je me sens déjà africaine!!

Les débuts: Nous avons passé les premiers jours avec la cohorte santé, qui vit maintenant à Bobo. En résumé: explorations (oh que c'est le chaos Ouaga et j'adoooore!), fous rires, bons repas et beeeeeeaucoup d'attention des burkinabé (si accueillants)! Ah et nous avons donné à boire à un pauvre âne "abandonné".

ADAPTATION #1: La chaleur (et en plus je suis frileuse!!!) Honnêtement, la majorité du temps j'ai l'impression que je vais mourir. (Ok. Exagération!)

ANECDOTE en lien avec la chaleur, dont le titre serait... "Le Fanta bleu": Samedi dernier, Camille et moi avions un programme chargé, soit un mariage, un baptême et une soirée dans un maquis avec maman Antoinette (ou Mme Ouedraogo). Ma santé allant pourtant si bien depuis le début du séjour (contrairement aux autres filles!!), évidemment ce matin là j'ai fait une petite indigestion. Voulant participer à toutes les activités prévues (par ce que.. YOLO), je pars donc en direction du mariage avec tout le monde. Contexte: il est 13h a.k.a la période la plus chaude de la journée et le mariage est en fait une grande tente avec des chaises pour les gens assis en dessous. Je ne vais pas bien du tout. J'ai chaud, j'ai mal au ventre et maman Antoinette nous commande plein de Fanta (jus d'orangeade) que je tiens dans mes mains parce que Camille et elle mangent. Pour un visuel: moi avec littéralement 5 Fanta dans les bras (que je ne peux pas boire, parce que j'ai mal au ventre) et une expression faciale qui dit "Je vais certainement décéder!" Après 45 minutes (ou 3 siècles), je demande pour la salle de bain parce que ça ne va plus du tout et Mme Ouegraogo décide de nous conduire chez son frère qui habite non loin de là. Bref, j'arrive dans une pièce de la maison où se trouvent les gens (c'est ce qu'on me raconte, moi je ne m'en rappelle pas), je suis bleue (étant déjà extrêmement blanche, j'imagine que c'est la prochaine étape..?) et je semi perd connaissance. J'étais de toute évidence déshydratée (leçon retenue: boire de l'eau en tout temps!) J'ai fait la sieste et nous avons continué avec le plan de la journée. YELLÉ CABÉ!

Le travail: Camille et moi avons commencé le travail lundi dernier et nous avons beaucoup de boulot devant nous! Nous allons organiser la semaine commerciale de Buayaba (l'entreprise pour laquelle nous travaillons) qui est dans un mois! De plus, nous allons faire des capsules vidéo pour la promotion des différents volets de l'organisation. D'ailleurs, mercredi passé nous avons fait un premier tournage dans une école primaire où on enseigne aux enfants orphelins du VIH et autres enfants vulnérables. MAIS QUEL MOMENT MAGIQUE. Voir ses enfants si heureux, et débordants d'énergie.. Ah la la.. Vous me connaissez, j'ai versé quelques larmes de joie. Une journée que je suis bien loin d'oublier.

Ma famille africaine: Je trouve de plus en plus une place dans ma merveilleuse famille d'accueil ici à Ouaga. Maman Antoinette, une femme inspirante qui sait d'où elle vient et où elle s'en va. J'adore mes conversations avec elle et son sens de l'humour. Fadila, ma soeur, elle est si jolie, intelligente et engagée. On a beaucoup en commun et elle fait tout pour nous mettre à l'aise Camille et moi. Faouzi, mon frère africain, il est tellement gentil et nous apprenons à le connaître de plus en plus. Adorable Florence et petit bébé Rahim qui a finalement arrêté de pleurer à chaque fois qu'il me voit haha! Il est si beau! Les belles Natou et Djawatou... Et Alima (sur la photo). La plus magnifique petite fille sur cette terre. Elle aime la vie. Elle est une boule de joie et son sourire est tellement contagieux. Mon coup de coeur <3

Bon je m'arrête là. Demain, un safari :), j'ai hâte de voir les éléphants! xxo

Une première semaine!

MON PREMIER JOUR DE TRAVAIL

Lundi matin, j’ai réussi à trouver un taxi qui est venu me chercher non loin de la maison de ma famille d’accueil. Toutefois, puisqu’il ne connaissait pas le lieu où se trouve Karibel, j’ai dû lui indiquer, mais nous nous sommes égarés ou plutôt éloignés (ahah, c’est bien moi). Heureusement, ma mère d’accueil est venue nous rejoindre pour se rendre compte que ce n’était pas si loin et que finalement le tout m’a coûté plutôt cher. Je crois que mon sens de l’orientation va s’améliorer, du moins je le souhaite. Comme j’ai de la difficulté avec celui-ci, et ce, même au Québec je devrai relever le défi en me créant des points de repère, car il n’y a aucune indication de route ou de rue. Salon de coiffure, maquis (resto-bar), école, pharmacie et camionnette (qui ne semble pas bouger souvent) sont mes points de repère. Je crois que je vais connaître le quartier par cœur. A mon arrivée, j'étais seule car ma coéquipière Jo-Anna était malade et on m’a présenté le personnel et j’ai pu sentir les bons produits de karité pur, aux pommes et au cacao ainsi les multiples savons ! Je les veux tous !!

A Karibel, il y a aussi un volet éducation et santé. L’ABASF/E développe, soutient et accompagne les enfants démunis par un suivi scolaire en assurant les frais de scolarité, leur suivi sanitaire, les fournitures scolaires et des activités récréatives. On compte 250 enfants inscrits et parmi eux, 40 viennent régulièrement à l’association pour le repas du midi. Ce midi, j’ai donc j’ai mangé à la cantine avec quelques enfants et le personnel. J’ai mangé du riz gras, il s’agit d’un riz avec une sauce tomate et possiblement du poisson séché, car le goût était plutôt prononcé. Je ne sais pas encore pourquoi ce met porte ce nom, mais ce n’est pas gras du tout. Dans le même ordre d’idée, hier soir j’ai mangé une poutine italienne au centre culturel français et même avec du ketchup ! Quel bonheur pour moi qui est accroc a la poutine avec du ketchup ! Je devais le partager !

De l’autre côté de l’Association il y a une école primaire et les enfants viennent nous voir pour boire de l’eau. Je me suis assise de façon à me mettre en évidence, car j’adore les enfants. Ils me regardaient et cherchaient mon regard en me faisant leurs plus beaux sourires et en me saluant ! Ils sont magnifiques et ça réchauffe le cœur d’une québécoise en adaptation du pays et loin de ses proches.

L’association dispose d’un centre de santé qui permet à tous les membres de l’association et leurs familles d’obtenir une consultation en cas de maladies et de bénéficier de médicaments à prix social. L’ABASF/E mène également des activités de lutte contre le VIH/SIDA (sensibilisation, soutien psychologique et alimentaire et prise en charge psycho-sociale et médicale). Cela me réjouis de savoir que ceci existe à même mon endroit de travail étant donné mon intérêt pour le travail social.

Sur mon chemin ce matin, j’ai aussi rencontré un petit garçon qui sautillait en me voyant et en disant : « Nasaara, nasaara » qui signifie blanche. J’étais déjà loin de lui et je l’entendais encore crier : « nasaara, nasaara » c’était adorable et c’est impossible de ne pas sourire ou de ne pas exploser de bonheur en le voyant ! C’est vraiment super de recevoir cet accueil, car ce n'est pas si facile d'être une minorité très visible dans ce village.

Le cahier à colorier

J’ai apporté du Québec un cahier à colorier ainsi que des crayons de cire, mais je n’aurais jamais cru qu’en seulement deux jours il serait terminé !!! Bon, je dois avouer que j’adore colorier alors j’ai aussi participé activement ! Mes deux sœurs d’accueil semblent avoir beaucoup apprécié ! Par la suite, pourquoi ne pas découper les dessins et les coller au mur extérieur de la maison !!! Nos œuvres sont exposés pour redécorer. Ce n’était pas mon idée, mais celle de ma petite sœur d’accueil Benoussa, 
6 ans !

LA FERME AGROBIOLOGIQUE

Samedi dernier j’ai fait une première sortie avec ma famille d’accueil ; nous sommes allés à leur ferme à la campagne. Ici la campagne s’appelle la « brousse ». Les paysages sont différents et la pauvreté est aussi visible, mais les gens nous saluent avec le sourire aux lèvres. A la ferme un couple ainsi que leur petite fille de moins d’un an nommée Pauline habite une petite maison et ils sont en charge de s’occuper des cochons, des moutons, des chèvres, des poules, des coqs et des pintades. Un âne est aussi utilisé pour tirer la charrette pour aller chercher de l’eau au village. 

Bientôt mes parents d’accueil feront de l’agriculture biologique. D’ici quelques mois ils y feront la culture de maïs biologique ce qui m’enchante énormément, vu l’importance que j’y accorde aussi au Québec. Avant de quitter la ferme j’ai vu mon premier arbre de karité et j’ai aussi goûté à des raisins sauvages. Cette sortie fut très intéressante et de tout cœur que leur projet agriculture biologique fonctionne.

Burkina Fâ Chô!

Comme une gentille dame nous a dit, ce n'est pas le Burkina Faso, mais le Burkina Fâ chô! Il fait tellement chaud que mon vernis à ongles fond! Sinon, outre l'imposante chaleur (et déjà les 72 demandes en mariage en 5 jours), tout est merveilleux! Les gens sont super sympas et il règne une joie de vivre géniale ici!

Pour ma part, l'arrivée dans ma famille s'est bien passée. Les gens du quartier sont très sympathiques et me "trainent" partout (dans les mariages, dans les "maquis" (les bars) et déjà même dans un nightclub burkinabé). 

Nous sommes toutes très excitées d'entamer notre première journée de travail demain. Enfin, nous connaitrons le mandat de notre stage et comment nous pourrons aider les coopératives. 

À l'opposé de Camille et Éli, j'ai été moins productive côté "photo"! Toutefois, je vous laisse avec la "vue" du cyber-café d’où je suis présentement:) 

À bientôt!