2014-06-04

Une première semaine!



MON PREMIER JOUR DE TRAVAIL


Lundi matin, j’ai réussi à trouver un taxi qui est venu me chercher non loin de la maison de ma famille d’accueil. Toutefois, puisqu’il ne connaissait pas le lieu où se trouve Karibel, j’ai dû lui indiquer, mais nous nous sommes égarés ou plutôt éloignés (ahah, c’est bien moi). Heureusement, ma mère d’accueil est venue nous rejoindre pour se rendre compte que ce n’était pas si loin et que finalement le tout m’a coûté plutôt cher. Je crois que mon sens de l’orientation va s’améliorer, du moins je le souhaite. Comme j’ai de la difficulté avec celui-ci, et ce, même au Québec je devrai relever le défi en me créant des points de repère, car il n’y a aucune indication de route ou de rue. Salon de coiffure, maquis (resto-bar), école, pharmacie et camionnette (qui ne semble pas bouger souvent) sont mes points de repère. Je crois que je vais connaître le quartier par cœur. A mon arrivée, j'étais seule car ma coéquipière Jo-Anna était malade et on m’a présenté le personnel et j’ai pu sentir les bons produits de karité pur, aux pommes et au cacao ainsi les multiples savons ! Je les veux tous !!


A Karibel, il y a aussi un volet éducation et santé. L’ABASF/E développe, soutient et accompagne les enfants démunis par un suivi scolaire en assurant les frais de scolarité, leur suivi sanitaire, les fournitures scolaires et des activités récréatives. On compte 250 enfants inscrits et parmi eux, 40 viennent régulièrement à l’association pour le repas du midi. Ce midi, j’ai donc j’ai mangé à la cantine avec quelques enfants et le personnel. J’ai mangé du riz gras, il s’agit d’un riz avec une sauce tomate et possiblement du poisson séché, car le goût était plutôt prononcé. Je ne sais pas encore pourquoi ce met porte ce nom, mais ce n’est pas gras du tout. Dans le même ordre d’idée, hier soir j’ai mangé une poutine italienne au centre culturel français et même avec du ketchup ! Quel bonheur pour moi qui est accroc a la poutine avec du ketchup ! Je devais le partager !


De l’autre côté de l’Association il y a une école primaire et les enfants viennent nous voir pour boire de l’eau. Je me suis assise de façon à me mettre en évidence, car j’adore les enfants. Ils me regardaient et cherchaient mon regard en me faisant leurs plus beaux sourires et en me saluant ! Ils sont magnifiques et ça réchauffe le cœur d’une québécoise en adaptation du pays et loin de ses proches.


L’association dispose d’un centre de santé qui permet à tous les membres de l’association et leurs familles d’obtenir une consultation en cas de maladies et de bénéficier de médicaments à prix social. L’ABASF/E mène également des activités de lutte contre le VIH/SIDA (sensibilisation, soutien psychologique et alimentaire et prise en charge psycho-sociale et médicale). Cela me réjouis de savoir que ceci existe à même mon endroit de travail étant donné mon intérêt pour le travail social.


Sur mon chemin ce matin, j’ai aussi rencontré un petit garçon qui sautillait en me voyant et en disant : « Nasaara, nasaara » qui signifie blanche. J’étais déjà loin de lui et je l’entendais encore crier : « nasaara, nasaara » c’était adorable et c’est impossible de ne pas sourire ou de ne pas exploser de bonheur en le voyant ! C’est vraiment super de recevoir cet accueil, car ce n'est pas si facile d'être une minorité très visible dans ce village.


Le cahier à colorier


J’ai apporté du Québec un cahier à colorier ainsi que des crayons de cire, mais je n’aurais jamais cru qu’en seulement deux jours il serait terminé !!! Bon, je dois avouer que j’adore colorier alors j’ai aussi participé activement ! Mes deux sœurs d’accueil semblent avoir beaucoup apprécié ! Par la suite, pourquoi ne pas découper les dessins et les coller au mur extérieur de la maison !!! Nos œuvres sont exposés pour redécorer. Ce n’était pas mon idée, mais celle de ma petite sœur d’accueil Benoussa, 
6 ans !


LA FERME AGROBIOLOGIQUE


Samedi dernier j’ai fait une première sortie avec ma famille d’accueil ; nous sommes allés à leur ferme à la campagne. Ici la campagne s’appelle la « brousse ». Les paysages sont différents et la pauvreté est aussi visible, mais les gens nous saluent avec le sourire aux lèvres. A la ferme un couple ainsi que leur petite fille de moins d’un an nommée Pauline habite une petite maison et ils sont en charge de s’occuper des cochons, des moutons, des chèvres, des poules, des coqs et des pintades. Un âne est aussi utilisé pour tirer la charrette pour aller chercher de l’eau au village. 


Bientôt mes parents d’accueil feront de l’agriculture biologique. D’ici quelques mois ils y feront la culture de maïs biologique ce qui m’enchante énormément, vu l’importance que j’y accorde aussi au Québec. Avant de quitter la ferme j’ai vu mon premier arbre de karité et j’ai aussi goûté à des raisins sauvages. Cette sortie fut très intéressante et de tout cœur que leur projet agriculture biologique fonctionne.

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