2014-07-21

La magie du Faso

57 jours au Burkina!

Lorsqu'on s'embarque dans un projet comme celui-ci on se fixe des objectifs au niveau professionnel et personnel. Le truc c'est qu'avant de vivre l'expérience, on ne réalise pas véritablement le travail et l'apprentissage qu'on peut faire en si peu de temps. Lorsqu'on se trouve hors de sa zone de confort, c'est une constante adaptation et on apprend tous les jours, sur la culture, sur les autres et sur soi-même.

Productrices de karité qui trouvent le temps pour la danse
Ici, les gens vivent en société. J'ai vite compris que ma famille ici n'est pas seulement celle qui m'a accueillie dans sa maison, mais bien le quartier au grand complet et ceux que je rencontre dans la ville. Dans la rue, les gens se saluent. Lorsqu'il y a de la nourriture, tout le monde est invité. La porte d'entrée est toujours ouverte, l'entraide est une devise et l'intérêt personnel passe après celui de l'ensemble de la population.

Ici, il y a le temps. Les gens travaillent très fort, de tôt le matin à tard le soir. Pourtant, il semble toujours y avoir du temps pour les "imprévus" et pour le plaisir. Je ne sais vraiment jamais où la journée me mènera et tous les jours j'entends la musique, les plaisanteries et les rires. C'est la magie du Faso!

Hors de ma zone de confort, je découvre que je suis très débrouillarde, plus brave que je croyais, toujours aussi drôle et officiellement certifiée exterminatrice de cafards. Pour ceux qui me connaissent, vous savez que c'est tout un accomplissement. Lorsqu'on se trouve en terrain inconnu, la vie en groupe ce n'est pas toujours facile. On a tous des défis, des craintes personnelles et nos expériences sont différentes. Par contre, on a l'opportunité de tisser des liens importants avec des gens chez qui on découvre des forces dont on peut s'inspirer. Au Burkina, je grandis (pas physiquement malheureusement) tous les jours et je tente de saisir toutes les opportunités.

La fin de semaine dernière ont eu lieu les 72 heures d'activités promotionnelles de Buayaba, l'entreprise pour laquelle Camille et moi travaillons. Cet événement était le résultat de ce que nous avons accompli au travail depuis notre arrivée à Ouagadougou. Buayaba est une ONG œuvrant dans le développement économique des femmes et dans plusieurs autres domaines d'activités comme la santé, l'éducation, les droits humains et l'environnement. Ces 3 jours étaient dédiés à soutenir les femmes et les jeunes. Diverses associations de femmes incluant les productrices de beurre de karité ont exposé leur savoir-faire dans la rue marchande et un tournoi de maracana (futbol) a eu lieu. L'événement s'est terminé avec une cérémonie de clôture, où les invités ont pu assister à une remise de vivres pour les différentes associations de femmes présentes et de prix pour les équipes sportives finalistes du tournoi. Plusieurs talents locaux ont fait des prestations et les capsules vidéo conçues par Camille et faisant la promotion de Buayaba ont été visionnées.

Avec Camille, Florence et Jennifer à l'ouverture des activités promotionnelles

Je suis très fière d'avoir participé à la réalisation de cet événement. Au moment où j'ai choisi l'entreprise pour laquelle je travaillerais ici, soit avant même de quitter le Québec, je ne pouvais imaginer que mon choix s'arrêtait sur une organisation aussi inspirante. Buayaba offre véritablement un soutien aux femmes et agit au sein de la société.

Quelques moments magiques...
- Mon passage au village de Nabitenga pour le tournage de la capsule vidéo sur les femmes dans le karité.

- L'élaboration de plans diaboliques pour "kidnapper" le micro de la mosquée du village de Tangrela, à 4h00 am, tous les matins, avec Sophie, dans notre case du campement, durant la mi-stage. <3

Le Baobab sacré
- Prendre un bébé crocodile dans mes mains...

- Assise/prise au piège à l'intérieur du Baobab sacré avec Camille qui essaie de me rassurer/elle me ment, alors que le gardien vient clairement de mentionner que l'arbre héberge des chauves-souris, des guêpes et des abeilles (a.k.a ma plus grande phobie.)

- Le trajet Bobo-Ouaga en autobus assise avec Coline et la saveur de noix de coco. <3

- Ma conversation avec Florence sur son médicament magique qui guérit TOUT.

- Quand j'ai goûté au foie de poulet et que j'ai réalisé que j'ai perdu 27 ans de ma vie à ne pas en manger.



Bon je m'arrête là, même si j'ai encore tellement à dire! Je termine en partageant une photo de la plus merveilleuse famille de Ouaga! <3








Aucun commentaire:

Publier un commentaire